Vous êtes-vous déjà demandés comment le seed de la Ligue ebTV était effectué ? Le seed, autrement appelé classement, est la liste des équipes participant à la compétition, classées par ordre décroissant en terme de niveau, et permettant ainsi de définir les différentes divisions. Nous allons donc voir dans cet article comment est préparé le seed de la Ligue, et quels éléments sont déterminants dans sa mise au point.
- Le seed final d’une saison
- Les résultats des équipes
- Le nouveau seed d’une saison
- Quelques exemples
- Conclusion
Le seed final d’une saison
A la fin d’une saison, il faut procéder au seed final de cette dernière. Concrètement, il suffit de prendre les résultats de la saison, de faire monter tous les tops 2 dans la division supérieure, en position 5 et 6, et faire descendre tous les bottoms 2 dans la division inférieure, en position 1 et 2. Les équipes aux positions 3 et 4 ne bougent pas dans le seed.
Suite à celui nous procédons à un code couleur, les équipes qui participent à la saison prochaine sont colorées en vert, les équipes qui ne participent pas à la saison prochaine sont colorées en rouge, celle dont nous sommes en attente d’une réponse sont en orange. Celles qui n’ont pas un effectif suffisant ou une mauvaise organisation sont quant à elles en violet, et passeront en vert ou en rouge suivant l’évolution de leur roster et leur activité durant la pré-saison.
Il suffit finalement de procéder à un seed “propre”, duquel sont enlevées toutes les équipes en rouge dans le premier seed, et permettant d’avoir le seed effectif de la saison suivante, sans les nouvelles équipes. Dans ce seed les équipes étant montées sont en vert, celles étant descendues sont en rouge.
Les résultats des équipes
Une fois les inscriptions ouvertes, de nouvelles équipes apparaissent, il va donc falloir les placer dans le seed finalisé à la fin de la saison précédente, c’est-à-dire celui dont on a enlevé les équipes qui ne participent pas à la prochaine saison.
Pour placer les équipes, il nous faut donc des résultats. Par exemple pour la saison 3, nous avons listé les 31 nouvelles équipes, et avons indiqué les résultats intéressants pour chacune d’entre elles, sur une période de 2 ou 3 semaines avant le début de la saison. On indique donc pour chaque équipe, les victoires en vert, et les défaites en rouge. Pour faire gagner du temps et de la visibilité, nous évitons d’indiquer les victoires et les défaites logiques autant que possible. Pour garder un seed sur lequel on peut se baser, ce dernier doit être mis à jour régulièrement avec les nouveaux résultats.
En plus de cela, nous surveillons la majorité des équipes déjà inscrites en Ligue. Nous regardons si leurs résultats sont toujours en corrélation avec leur division, si elles recrutent ou perdent des joueurs importants, et si cela a un impact sur le niveau de l’équipe. Bien entendu, comme nous l’avons déjà préconisé, les équipes peuvent tout à fait venir nous voir pour avoir un suivi personnalisé si elles pensent avoir subi un gain ou une perte de puissance.
Le nouveau seed d’une saison
Il ne nous reste donc plus qu’à ajouter les équipes dans le seed final. Même si cela peut sembler simple sur le papier, quand on doit ajouter plus de 30 équipes à un seed en perpétuel mouvement, le tout avec des résultats assez maigres pour certaines équipes ou même complètement contradictoires, cela devient tout de suite un peu plus compliqué.
Le but sera donc de trouver le niveau moyen d’une équipe. Si par exemple une équipe gagne 2 matchs contre des équipes de D2, puis perd 2 matchs contre des équipes de D4, on peut songer à première vue que son niveau moyen se situerait donc finalement en D3.
Il faut garder à l’esprit que ce que l’on recherche en permanence, c’est la stabilité. C’est donc pour cela que vous pouvez battre une équipe lors d’un match de pré-saison, mais vous retrouver derrière elle dans le seed. L’ensemble des résultats est consulté pour chaque équipe, et si ces derniers sont instables, on préférera privilégier une équipe ayant déjà participé à la Ligue et dont on connait le niveau avec certitude.
Quelques exemples
Nous allons finalement voir quelques exemples d’équipes ayant été seedées, pour mieux comprendre comment tout cela fonctionne, dans la pratique.
Nous pouvons voir dans ce screen que la EL Zéphyr a été classée en D2. Justifié ? Voyons cela : Extralamars Zéphyr : 4-2 HC2 / 4-0 Eky / 4-0 OG / 1-2 ELA / 0-2 SG. La ELZ a donc 2 défaites au compteur, contre SG, équipe de D1, et contre ELA, équipe top 1 de D2. On sait donc que la ELZ ne peut pas prétendre à la D1. Au niveau des victoires, elle décroche un joli 4-2 contre la HC2, ainsi qu’un joli 4-0 contre la OG, sachant que ces 2 équipes sont bottom D2 initialement. On peut donc conclure sans trop de mal que cette équipe mérite sa place en D2, reléguant fatalement la OG à la première place de la D3.
Ici la KoQ a été montée du bottom D8 au top D7, encore une fois, voyons voir si cela est justifié ou non : Knights of Queen : 4-2 DSiP / 4-0 DJ / 4-1 NA / 4-1 ES / 4-1 Love. Cela est un très bonne exemple de ce qu’on appelle “un gain de niveau”, en effet la KoQ a littéralement roulé sur ses adversaires de divisions 7 et 8.
Parmi ces équipes, 3 ont été déçues de ne pas être dans une division plus élevée lors de l’annonce du seed, hors quand on regarde leurs performances face à la KoQ, il devient difficile d’envisager que ces équipes puissent être au-dessus d’elle. Quant au fait de monter la KoQ d’encore une division, cela devient difficilement envisageable pour la simple raison que nous n’avons aucune donnée sur laquelle nous baser pour prendre cette décision.
Une très grosse erreur que certaines personnes font au moment d’effectuer un seed, c’est qu’elles considèrent qu’une ronde suisse permet d’avoir un classement viable du niveau des équipes. Gardez en tête qu’une ronde suisse en 5 tours, sur du BO3, le tout avec 40 à 50 équipes inscrites, ce n’est pas viable du tout. Evidemment les meilleures et les pires équipes ont de grosses chances de se démarquer, mais prendre simplement ce genre de classement pour argent comptant, surtout en milieu de tableau, ce n’est pas possible.
Et les exemples ne manquent pas. Pensez-vous que la Resurgence, la Asylum, et la EL Zephyr doivent être dans la même division ? Pensez-vous que la WS Twister, la Pegasus ou encore la DS in Paris doivent être dans la division de la Dash ? Cela vous semble peut-être irréel maintenant que les divisions sont faites, mais pour certains cela était tout a fait plausible.
Ce qui est intéressant durant ce genre de tournoi, c’est avant tout les phases de bracket, évidemment si les équipes jouent sans sub. La phase de ronde suisse reste un minimum intéressante, mais il faut regarder les matchs dans le détail, un par un, pas le classement.
Conclusion
En résumé, pour comprendre un seed, il faut l’analyser en détail, et avoir à sa disposition une multitude de données. Un seed cela demande du temps pour être mis au point. Voir la position d’une équipe dans un classement, ou regarder le résultat d’un seul match sur une dizaine, c’est mettre de côté des informations essentielles, et c’est donc s’exposer à se faire une fausse idée du niveau d’une équipe.
Notez néanmoins que le seed parfait n’existe pas, parfois une équipe est placée top 1 d’une division mais elle aurait pu tout autant prétendre au bottom de la division supérieure. Si vous voulez avoir un seed aussi fidèle que possible à votre niveau, soyez actifs, obtenez des résultats réguliers, et parlez avec le staff si vous pensez que vous méritez une attention particulière.
Nous espérons que cet article aura permis de mettre un peu plus en lumière le fonctionnement du seed en Ligue ebTV, et on vous dit à la prochaine pour de nouveaux matchs !